La mise en berne des drapeaux en France à l’occasion du décès du pape a ravivé le débat sur la laïcité. Plusieurs responsables politiques, notamment à gauche, considèrent ce geste comme une entorse au principe de neutralité de l’État, estimant qu’il n’est pas conforme à la laïcité de rendre hommage officiel à une personnalité religieuse, même si celle-ci est aussi chef d’État du Vatican
Cependant, le gouvernement justifie cette décision en soulignant que le pape est également un chef d’État et que la tradition républicaine permet de mettre les drapeaux en berne pour des chefs d’État étrangers. Cela a déjà été fait par le passé pour certains papes (Pie XII, Jean XXIII, Jean-Paul 1er, Jean-Paul II et d’autres figures internationales (Mandela …)
Il n’existe pas d’obligation légale à ce sujet, et la décision reste à l’appréciation des autorités.
Dans le cas présent c’est la personnalité politique d’un pape auquel se réfèrent de nombreux croyants qui est prise en considération plutôt que le chef d’un micro-état.
L’OLPA observe que les gouvernements auraient dû de s’en tenir depuis l’origine à la neutralité de l’Etat et de ses représentants. Celle-ci n’exclut pas la présence à titre privé de responsables politiques aux cérémonies religieuses.